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Christophe Guivarc’h, Keller Williams Arvern: "Nous avons élargi notre zone de chalandise"

Publié le 16 septembre 2021

Présent dans 38 pays, le groupe immobilier Keller Williams l’est aussi à Clermont‑Ferrand. Christophe Guivarc’h, directeur général du groupe AIP Conseil et de l’agence Keller Williams Arvern nous présente les évolutions du marché local.

Pourriez-vous nous présenter Keller Williams Arvern ? 

Nous avons rejoint le groupe Keller Williams il y a un an. Auparavant, nous étions le groupe AIP Conseil, dont je suis directeur général. C’est un groupe né il y a une quarantaine d’années. Au départ société de marchands de biens, l’entreprise a évolué vers la promotion immobilière à la fin des années 90 puis s’est élargie à la transaction et à la rénovation. Depuis 2012, elle officie également dans la gestion, l’expertise, l’investissement, le tourisme, l’hôtellerie… 

L’agence Keller Williams Arvern est située au 25 avenue Julien, à Clermont-Ferrand. Cet espace regroupe la cinquantaine de personnes qui travaille pour nous. 40 % de notre activité est constituée par la transaction immobilière, 40 % par les opérations de promotion et 20 % par la gestion. Nous réalisons environ 80 transactions par an. 

Nous proposons un service complet à nos clients. Nos collaborateurs suivent une formation initiale et sont ensuite accompagnés tout au long de leur carrière. Nous avons un service juridique en interne qui rédige les compromis. Grâce à notre expérience en promotion et en rénovation, nous pouvons guider nos clients dans l’estimation des travaux et l’obtention d’un crédit dédié. De plus, nous avons un partenariat avec plusieurs courtiers pour optimiser, dès la recherche, le budget. Enfin, nous proposons un service complet de gestion. 

Sur quel secteur géographique intervenez-vous ?

Nous travaillons essentiellement autour de l’A75, l’axe routier de Vichy à Issoire. Et bien sûr, nous sommes présents sur la métropole de Clermont-Ferrand.

Une des particularités de ce secteur est d’être à la fois urbain et rural. L’accessibilité aux zones rurales est très facile, notamment grâce au réseau routier. Nous sommes aussi une région avec des bassins d’emploi importants, et pas uniquement dans la métropole. 

Comment se porte le marché local ces derniers mois ? 

Le développement du marché est très intéressant. Nous avons élargi notre zone de chalandise. La moitié de nos demandes concerne maintenant les zones périphériques.

On s’aperçoit que les gens de moins de 35 ans s’orientent vers l’extérieur des villes pour pouvoir profiter de prix plus bas et d’espaces verts. Les personnes de plus de 40 ans, elles, reviennent en centre-ville. Elles recherchent des appartements plus petits et en très bon état. De plus, nous constatons un engouement important pour les résidences secondaires. Ces tendances étaient déjà présentes, la crise sanitaire les a amplifiées.

Mais nous avons remarqué des évolutions. Il est devenu plus compliqué de vendre les biens sans extérieur ou en mauvais état. Le coût des travaux a augmenté et de nombreux clients ont peur de dépasser leur budget s’ils investissent dans un logement qui n’est pas en état d’habitabilité. 

Quels sont les quartiers et les communes les plus demandés ? 

Le sud et l’ouest de Clermont-Ferrand comme les Salins, Beaumont ou Aubière se développent beaucoup aujourd’hui. Ce sont des zones faciles d’accès. Le Nord, avec le quartier Montferrand, reprend ses lettres de noblesse grâce au tram et aux aménagements pour les deux roues. 

À l’extérieur, les acquéreurs privilégient les villes où l’on peut avoir une vie de village avec des écoles, une accessibilité au numérique, des commodités, des bus. C’est le cas par exemple à Ceyrat ou Riom. 

Cela a une incidence sur les prix ? 

Depuis un an ou deux, les prix ont baissé d’environ 2 %. Mais dans notre région, les prix ne montent jamais très haut et ne baissent jamais trop non plus ! Nous remarquons en revanche que les budgets ont augmenté de 10 à 20 % pour l’acquisition de logements situés à l’extérieur des villes. C’est une nouveauté : auparavant, ces produits étaient difficiles à vendre. 

Nous vendons beaucoup plus au prix qu’auparavant. Il y a moins de négociations car le marché s’est un peu tendu. Sur les produits de centre-ville en bon état, la demande est supérieure à l'offre. En périphérie, nous avons de la demande là où elle n’existait pas avant.

Quels conseils que vous pourriez donner à nos lecteurs qui ont un projet d’achat, de vente ou d’investissement ? 

Je conseillerais aux acquéreurs de faire confiance à un professionnel. Nous sommes là pour donner une vision objective de la capacité d'achat, des contraintes liées au marché et des solutions existantes en matière de financement ou de budgétisation des travaux. 

Pour les vendeurs, il faut que leur bien soit prêt à la vente, c’est-à-dire désencombré, dépersonnalisé et entretenu. Si ce n’est pas le cas, tous nos outils tels que les visites virtuelles, les reportages ou les photos professionnelles ne servent à rien. Il faut qu’ils soient déjà prêts à déménager dans leur tête lorsqu’ils mettent en vente. 

Enfin, lorsque l’on réalise un investissement, à Clermont-Ferrand ou ailleurs, il ne faut pas baser son projet uniquement sur la défiscalisation. Il faut trouver des villes où le rapport entre location et prix d’achat est équilibré et des immeubles où il y a une mixité entre propriétaires et locataires. 

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