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Revue de l'immo #216 du 19 avril 2024

Publiée le 19 avril 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, les taux immobiliers poursuivent leur cycle baissier, la mer, nouveau refuge post‑Covid des Français, les villes où acheter un bien immobilier n’est pas rentable, fin de la période de rodage pour la déclaration des biens immobiliers, évolution de la jurisprudence pour les pompes à chaleur, et la chute des prix à la location pendant les JO.

Les taux des crédits immobiliers sous la barre des 4 %

Bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent emprunter : l’embellie se poursuit du côté des taux immobiliers. Culminant à 4,21 % en fin d’année, ils s’affichent à 3,83 % à la mi-avril. Des chiffres publiés ce mardi 16 avril par l’Observatoire Crédit Logement. Avec cette baisse des taux, le secteur de l’immobilier reprend peu à peu des couleurs. Entre décembre et mars, la demande de crédit a bondi de 46 %. Bien que prometteur, ce démarrage reste lent et hésitant. Pour de nombreux emprunteurs, les prix de l’immobilier sont encore trop hauts. Il y a également ceux qui attendent que les taux baissent davantage pour se lancer, et ceux qui espèrent à la fois une baisse des prix et des taux. Ces derniers devraient en effet encore diminuer. En juin, la Banque centrale européenne (BCE) est supposée baisser ses taux directeurs, une baisse qui emporterait les taux de crédit dans son élan. Affaire à suivre !

L’exode d’après Covid : la mer plutôt que la campagne

Après le Covid, de nombreux Français ont décidé de plier bagage pour se mettre au vert, fatigués par l’agitation citadine, le manque d’espace et de verdure. Aux prairies à perte de vue et au chant du coq, beaucoup ont préféré la vue sur mer. C’est ce que démontre une étude analysant l’évolution démographique par canton entre 2017 et 2021. La façade atlantique est particulièrement prisée. Les villes balnéaires, surtout celles à proximité d’une gare ou d’une métropole, sont prises d’assaut par les plus aisés. Après le littoral, les zones périurbaines ont également connu un essor démographique après Covid. Les Français ont posé leurs valises en périphérie de Paris, Rennes, Bordeaux, Toulouse ou encore Montpellier pour bénéficier d’un cadre plus vert tout en restant à proximité d’une grande métropole. Les territoires ruraux n’ont quant à eux pas tiré profit de la crise sanitaire. La diagonale du vide, de la Meuse aux Landes, porte toujours aussi bien son nom. Plusieurs cantons continuent même de perdre des habitants. Pour en attirer de nouveaux et promouvoir leur territoire, certains départements comme l’Eure-et-Loir et la Nièvre redoublent d’inventivité… En vain.

Déclaration des biens immobiliers : attention aux sanctions

Entrée en vigueur en 2023, la déclaration des biens immobiliers a dérouté nombre de ménages et subi une série de déboires. Si Bercy s’est montré clément lors de la première année, ce ne sera plus le cas en 2024. Cette année, les propriétaires qui ne remplissent pas leur déclaration dans les temps, soit avant le 1er juillet, s’exposent à une amende de 150 euros minimum. Comptez en effet 150 euros par local non déclaré. Si vous en avez plusieurs, la note peut être salée. La même amende est d’application en cas d’inexactitude. Mieux vaut bien se relire avant de cliquer sur le bouton « envoyer » de votre espace personnel sur impôts.gouv.fr. Vous avez peur de faire une fausse manœuvre et/ou vous ne vous sentez pas à l’aise avec l’informatique ? Cette année, la déclaration des biens immobiliers est aussi disponible en version papier. Vous n’avez pas rempli votre déclaration l’année dernière ? Faites-le impérativement cette année. Vous l’avez déjà remplie en 2023 ? Pour rappel, vous ne devez rien déclarer cette année, sauf si l’état d’occupation d’un de vos logements a évolué depuis 2023 (changement de locataire, bien inoccupé, logement qui n’est plus la résidence principale…) ou si vous en avez acquis un nouveau.

Acheter ou louer, quel est le meilleur choix ?

Vous rêvez de devenir propriétaire ? Choisissez bien l’endroit où poser vos valises ! Dans certaines villes, acquérir un bien immobilier est moins rentable que rester locataire. Aux Sables-d’Olonne, vous devrez conserver le logement acheté au moins 21 ans et 9 mois pour l’amortir. La durée d’acquisition pour rentrer dans ses frais flirte également avec les 20 ans à Anglet, Saint-Malo, Saint-Germain-en-Laye, Annecy, Bayonne, La Rochelle, Versailles, Ajaccio et Vannes. Cette étude porte sur l’achat d’un logement de 70 m2 et se base sur un prêt sur 25 ans avec un taux à 4 %. À Paris, il faut compter 11 ans et 11 mois pour amortir son achat. C’est moins qu’à Rennes (13 ans et 5 mois), Lyon (13 ans et 2 mois), Bordeaux (12 ans et 11 mois) ou encore Strasbourg (12 ans et 7 mois). En cause ? Le prix élevé des loyers dans la capitale. Où les acheteurs s’en sortent-ils gagnants ? Pour rentabiliser son achat rapidement, cap sur Saint-Quentin dans l’Aisne (4 ans), Mulhouse (4 ans et 1 mois), Creil dans l’Oise (4 ans et 8 mois), Épinay-sur-Seine ou Stains (5 ans et 3 mois), Sarcelles (5 ans et 6 mois), Belfort (5 ans et 7 mois) ou encore Sevran (5 ans et 8 mois). Charleville-Mézières (5 ans et 10 mois) et Garges-lès-Gonesse (5 ans et 11 mois) complètent ce top 10.

Fin de la garantie décennale pour les pompes à chaleur

Vous avez décidé de remplacer votre vieille chaudière au fuel ou au gaz par une pompe à chaleur ? Sachez que depuis le 12 mars, cet équipement n’est plus couvert par la garantie décennale. Souscrite par l’installateur d’une pompe à chaleur, cette garantie couvrait les dommages résultant de la pompe à chaleur pendant 10 ans à compter de l’installation. Les défauts et dysfonctionnements étaient également pris en charge s’ils rendaient le bien impropre à sa destination – autrement dit inhabitable. Désormais, ce ne sera plus le cas ! Depuis le 12 mars 2024, les pompes à chaleur relèvent de la responsabilité contractuelle de droit commun des installateurs. Les différences sont majeures pour le particulier – et pour les installateurs. Si votre pompe à chaleur ou insert tombe en panne au bout de quelques années, l’installateur n’est plus obligé d’assurer les réparations gratuitement. Avec la garantie décennale, il était tenu de le faire pendant 10 ans. La responsabilité contractuelle de droit commun de l’installateur vous couvre toujours en cas d’incendie, mais le montant est plafonné, ce qui n’était pas le cas avec la garantie décennale. Attention ! Elle vous couvre, à condition que l’installateur ait effectivement souscrit une assurance responsabilité civile. Celle-ci n’est en effet pas obligatoire. Lorsque vous faites appel à un professionnel, n’oubliez pas de lui demander s’il est bien en possession de cette assurance. Renseignez-vous également sur le plafond de garantie. La somme prise en charge varie en effet selon les organismes.

JO de Paris 2024 : l’abondance de l’offre fait baisser les prix

802 euros, c’est le prix moyen d’une nuit à Paris du 26 juillet au 11 août 2024. Bien que considérable, cette somme est en dessous de ce qu’espéraient les propriétaires. Les prix des locations pendant les Jeux olympiques ont en effet dégringolé de 18 % en trois mois, et de 9 % en un mois. En cause ? La multiplication des offres. L’appât du gain a motivé de nombreux propriétaires à mettre leur logement en location durant les JO. Dans le Xème arrondissement, par exemple, plus de 2% du parc immobilier est à louer durant l'événement, contre 0,3% à 0,5% en temps normal. C’est dans les 9e et 11e arrondissements que les prix affichent la plus forte baisse en un mois : -14 %. Le prix moyen pour une nuitée est de 764 € et 682 €, respectivement. Avec une baisse de 8 % en un mois, le Ier arrondissement reste celui où les prix sont les plus élevés : 1508 € en moyenne pour une nuit. Il est talonné par le 8e arrondissement, le seul où les prix sont restés stables en un mois à 1483 € la nuit. Abritant trois sites olympiques et paralympiques, ce quartier est particulièrement prisé par les touristes. Découvrez les prix moyens arrondissement par arrondissement dans cet article. Vous louez un logement en banlieue parisienne pendant les JO ? La baisse des prix ne s’arrête pas aux portes de Paris. Elle concerne également Versailles (671 €/nuit, soit -7 %), Saint-Ouen (562 €/nuit, -4 %)...

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